Des contrats majors à la contre-offensive indépendante
Jadis, la gravité s’appelait « contrat d'artiste ». Des pages blindées de clauses, droits cédés pour l’éternité, marges microscopiques et destinée scellée auprès d’une major. Le chiffre : selon le rapport 2022 de Digital Music News, près de 85 % des revenus générés par les majors sont répartis entre moins de 10 % de leurs artistes. Ailleurs, la lumière était faible – tout juste de quoi coller une démo VHS dans une enveloppe Kraft.
Ce qui a changé ? La possibilité, puis l’évidence d’exister sans les géants. L’explosion de l’auto-production et l’essor de réseaux comme DistroKid, TuneCore ou CD Baby marquent une bascule : selon l’IFPI, en 2022, 37 % des sorties mondiales étaient indépendantes. Mais, liberté nouvelle n’a pas supprimé l'art du deal : il l’a redéfini, disséqué, atomisé.