Avant-poste : L’ère des studios numériques – Posséder ou libérer ?
Quelque chose palpite dans les circuits. Depuis la chambre d’un adolescent à Reykjavik jusqu’au squat berlinois bardé d’ondes, la création musicale n’a plus besoin de murs couverts de matelas ou d’équipements hors de prix. Pourtant, une nouvelle frontière s’est dressée : paywall, licences verrouillées, espionnage de la créativité. Derrière les icônes familières de Pro Tools, Ableton Live ou Logic, la promesse d’un monde « accessible » se heurte à la réalité de l’emprisonnement logiciel.
Pendant que l’industrie célèbre les IA génératrices de tubes, une constellation d’utopistes, de hackers et de bidouilleurs s’est lancée dans la reconquête des outils. Un manifeste silencieux mais insistant : la liberté de créer sans payer son tribut aux géants du logiciel.
Il existe, dans les marges, une myriade d’alternatives libres et open source, vermeilles et nerveuses, pour les producteurs, musiciens, et faiseurs de bruit qui refusent l’emprisonnement numérique. Ces outils n’appartiennent à personne, sinon à celles et ceux qui les font vivre.